• Groupe : 4 Vents

    Même si ce livre a paru ennuyeux et agaçant par la succession d’événements, entremêles de quelques souvenirs personnels, plusieurs participantes ont apprécié cette rétrospective des dernières années. Pour les autres ce livre manque totalement d’émotion et passe à coté de l’essentiel ; il nous a toutefois fait découvrir Dorothy TANNING, peintre américaine surréaliste, épouse de Max Ernst.
    Comme souvent avec les livres controversés nous avons eu un débat animé et une bonne discussion.

     

     

    [La mémoire est une amie étonnante, elle ne veut parler que des souvenirs ensoleillés à croire qu'elle a jeté les mauvais dans un gouffre.
    Parfois l'un d'eux grimpe et montre son visage gris : "Je suis aussi la vie tout de même".]





    Groupe : Les Peupliers
    Annie Ernaux a éprouvé dans ce livre le besoin de raconter "autrement" qu'avec des stéréotypes son expérience personnelle au cours des 60 années de sa vie (elle est née en 1940) et la situe dans un contexte historique, social et politique. Pour cela elle  marie sa propre histoire avec celle du monde et se dévoile sans fard au cours du récit de cette époque de profonde métamorphose. Elle aborde de multiples thèmes à travers le temps qui passe, depuis l’immédiat après-guerre (194O) à la vieille de l'élection de N. Sarkozy. Comme nombre d'entre nous, elle a vu changer le monde en quelques décennies et a réveillé des souvenirs personnels depuis notre petite enfance jusqu'à l'âge adulte et plus....

     

    Comme dit la critique littéraire (Marianne Payot), "CHAQUE GÉNÉRATION Y PUISERA SA "MADELEINE" : c'est ce que nous avons fait.

     

    Le style d'Annie Ernaux est particulier, elle a le génie des raccourcis et ne joue pas avec les mots, elle exprime ses sentiments dans le dépouillement et se sent plus elle-même, plus efficace dans l'économie, la gravité. Elle adopte une langue ressentie, neutre, serrée mais pas "plate" qu'elle maîtrise et contrôle car rien n'est plus délicat que d'exprimer ses sentiments en si peu de mots. Ce n'est pas pour rien qu'elle a reçu le prix de la "LANGUE FRANÇAISE" pour l'ensemble de son oeuvre en 2008.

     

    Toutes les participantes (sauf une) ont aimé, certaines avec quelques bémols comme toujours.

    Groupe : La Bataille

    « Avec le temps va, tout s'en va... » chantait Léo Ferré.

    Annie Ernaux le sait. Elle s'applique à retrouver la mémoire des instants de son passé depuis l'année de sa naissance : 1940. Elle souligne les photos de son album personnel, d’une écriture sobre qui peut susciter  beaucoup d'émotions. Cet album : c'est son trésor. Elle nous le donne et notre groupe a vécu un moment très agréable à cette lecture. Car, les années d'Annie sont aussi nos années. Comme pour l'écrivaine, elles se déroulent sur l'écran de notre mémoire couleur sépia ou en noir et blanc. Pour quelques heures, notre groupe de lecture s'est transformé en atelier des souvenirs  la plupart avait apporté des personnelles.  A la manière d'Annie ou plutôt encouragées par son exemple, nous avons tissé nos souvenirs autour de ces photos Ce fut un bel après-midi de rires, d’exclamations. Nous saisissions les instants du passé avec bonheur .Merci Annie Ernaux.

     
     


    votre commentaire
  • Linnéa a traversé l’histoire cahin-caha au bras d’un colonel. La vieille femme est à l’abri d’une maisonnette L’attente de sa mort n’aurait rien d’effrayant si la vieille femme n’était dépossédée d’une partie de ses ressources par un neveu turbulent et cruel qui, nanti de deux compères, vient exercer sur elle un siège que la jeunesse, dans une impunité grossière, rend bête et sadique. Les extrémistes n’offrent parfois que le choix de la rébellion. Linnéa fuit donc pour la ville, retrouver l’attention chaleureuse de l’un de ses anciens amants, non sans avoir dénoncé à la police locale l’attitude criminelle du funeste trio. Un trio qui, une fois sorti d’affaire, n’a plus qu’une seule obsession : la vengeance.

    Après s’être amusée à concocter un poison fulgurant, elle commence à trouver plus intéressant de se débarrasser de ses bourreaux plutôt que d’en finir. C’est à se moment que des projets et situations cocasses changent en faveur de Linnéa. Puis l’histoire se déroule de manière inversée de ce qui avait été projetée : « tel est pris qui croyait prendre ». Nos trois lascars projettent chacun leur tour d’en terminer avec Linnéa ; ce sont eux qui vont se donner la mort avec le poison concocté ou par une maladresse de la part de Linnéa. « Dieu merci tu as eu ce que tu méritais, toi aussi » dira Linnéa après chaque décès. Nous avons trouvé ce livre distrayant sauf pour l’une d’entre nous. Il nous a fait penser à « Arsenic et vieilles dentelles ». Une personne âgée peut être bien plus vigoureuse que prévue ! Groupe : Calliope

     

    votre commentaire
  • Ce livre a touché sur le double sujet qu’il évoque : Le déplacement quotidien en voiture par « le boulevard périphérique » l’accompagnement d’un homme au chevet de sa belle fille souffrant d’un cancer et hospitalisée en fin de vie. Ce temps « entre parenthèse » laisse à l’auteur des réflexions sur la condition humaine, l’existence et le sens de la vie.


    Ce temps lui permet aussi d’évoquer son ami de jeunesse, sportif, beau et plein de vie, tué pendant la second guerre mondiale après avoir subi les tortures d’un SS.
    Cet aspect du livre est très dérangeant : on se demande s’il n’y a pas une certaine complaisance dans ces descriptions très dures mais en même temps je pense que l’auteur a voulu montrer la double personnalité de l’être humain, sa partie sombre, violente et celle pleine de grâce de beauté et de vie ; par ce biais, il aborde le thème éternel du combat entre le bien et le mal. C’est une quête sur le sens de l’existence.

    J’ai aimé ce livre par la grande compassion de cet homme vieillissant devant la souffrance de sa belle-fille, l’évocation de son fils avec lequel les rapports sont pudiques et souvent difficiles. Ce livre n’a toutefois pas fait l’unanimité. Groupe : Versailles-Marly


    votre commentaire
  • Alex retrouvée morte dans sa baignoire, gelée ; meurtre ou suicide ?
    Erica, 35 ans écrivaine biographe et Patrick assistant commissaire mènent l’enquête dans le présent et le passé d’Alex à Fjällbacka petit port touristique de Suède. Ambiance provinciale. Obsession du qu’en-dira-ton. Rapports de classe sociale. Culpabilité.

    Opinions divergentes à l’intérieur du groupe pour ce polar suédois.

    - Ce roman aurait pu être très bon : l’intrigue dégénère lentement mais sûrement, l’histoire devient de plus en plus poisseuse. Les ressorts de l’enquête sont habilement goupillés et les rebondissements réellement surprenants. MAIS

    -  Lourdeurs et fautes de grammaire dans la traduction.

    -  L'héroïne, cette femme-écrivain en mal d’amour, s’avère caricaturale à souhait. (entre Bridget Jones et Weight Watchers). Groupe : Polar


    votre commentaire
  • Pour assister à certains rites de passage, une étudiante en ethnologie part en Guyanne et  convainc un jeune Indien de la conduire dans son village natal. Ils vont s'enfoncer dans la forêt amazonienne et rencontrer, aux confins de la Guyane, du Surinam et du Brésil, les Malyaliana, les " hommes feuilles", une tribu vivant encore comme aux premiers jours du monde. Initiée par un chaman aux langages secrets de la nature, la jeune femme adopte peu à peu leur mode de vie, leur vision du monde, leur perception du temps, ce précieux équilibre où la nature est reine, mais à la merci des prédateurs humains.

    Charles Hervé-Gruyer a effectué de nombreuses expéditions en Amazonie.

    Dans ce roman d'aventures tout à la fois initiatique et ethnologique, il révèle sa profonde connaissance des Indiens, de leur culture en voie de disparition, tout en témoignant de son engagement pour préserver la nature et la diversité de la planète.
    L'ensemble du groupe a bien aimé ce roman dépaysant, au rythme rapide et qui agit sur les lecteurs comme une bouffée d'oxygène.
    Groupe : Aqueduc

     
    La femme-feuille est un roman d’aventures à la fois initiatique et ethnologique. Plaidoyer pour la préservation de la nature, ce livre a été jugé passionnant et attrayant. Il constitue une très bonne entrée en matière, pour aller plus loin dans la découverte des amérindiens.

    Groupe : 31  

    Pour assister à certains rites de passage une étudiante en ethnologie convainc un jeune indien de la conduire dans son village natal. Ils vont s'enfoncer dans la forêt amazonienne et rencontrer, aux confins de la Guyane, du Surinam et du Brésil, les Malyaliana; les hommes feuilles.


    C'est une tribu qui vit comme au premier jour du monde, la jeune femme adopte peu à peu leur mode de vie...

    L'auteur, Charles Hervé GRUYER a effectué de nombreuses expéditions en Amazonie.


    C'est un roman d'aventures à la fois initiatique et ethnologique


    La discussion a été vive et la fin a été réécrite par certaines d'entre nous.

    Groupe : Val Boissière

     

    L'auteur, qui a effectué de nombreuses expéditions en Amazonie, nous révèle sa grande connaissance des indiens en se servant de Magali qui nous raconte son histoire. C'est une jeune femme étudiante en ethnologie qui fait un voyage en Guyane avec l'intention de rédiger une thèse sur certaines tribus indiennes. Au début de son périple elle rencontre un jeune indien et lui propose de partir avec elle et la conduire dans son village natal pour y découvrir les coutumes. L'indien finit par accepter, la mettant en garde contre les dangers qui les guettent tous deux. S'enfonçant dans la forêt amazonienne, profonde et mystérieuse, ils s'égarent et rencontrent une tribu « Les Malalyaliana », qui vit au confins de la Guyane, loin de tout contact avec la civilisation « occidentale ». Ce sont les « hommes-feuille », ignorants du reste du monde, vivant de façon la plus primitive, un peu comme les premiers hommes, dormant sur des feuilles des arbres étalées sur le sol, vivant nus et se nourrissant de larves, de poissons.

    Magali va apprendre à vivre au rythme de la nature, adoptant le mode de vie ou chacun prend le temps de vivre en totale osmose avec la terre. La voici amoureuse du chaman, avec qui elle a une petite fille. Elle décide de ne plus retourner à la civilisation, mas c'est sans compter sur les prédateurs humains. Elle sera enlevée par eux et quittera la tribu.

    Un très beau livre, un roman d'aventures qui n'est pas que pure fiction et qui a donné lieu au sein du groupe à un débat passionnant sur la Guyane, les Amérindiens et autres minorités du monde, l'écologie, l'acceptation des différences, etc.

    Groupe : Cent Arpents

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique