• Un dîner peut être apprécié diversement par les convives. Il en est de même pour la lecture de ce livre. Tout le monde ne s’y est pas régalé…

    Même si l’auteur au style et à l’écriture sophistiquée en a captivé certaines, ce ne fut pas la majorité. Même si on lui reconnait de nombreux passages chargés d’humour, les personnages sont trop caricaturaux pour certaines.

    Pourtant le thème nous avait tentées. « Ce repas qui aurait pu être une source de culture partagée, vu l’élite, ne fait que ressortir tous les défauts de cette classe si bien choisie par la maîtresse de maison. Chacun essayant de détecter les défauts des autres, homosexualité, maladie, drogue…

    Il en ressort perfidie, racisme, méchanceté, vulgarité même, snobisme et malveillance. »

     

    Certes une belle description et analyse d’un dîner dans la grande bourgeoisie parisienne : mais nous sommes tout de même soulagées de ne pas avoir à vivre ce genre d’expérience.

     

    Groupe AQUEDUC


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  • Il s'agit de Nadia Comaneci, gymnaste de 14 ans, qui a fait exploser l'ordinateur aux Jeux Olympiques en 1976, avec une note de 10 sur10, jamais atteinte auparavant.
     
    L'auteur a imaginé un dialogue entre elle et Nadia pour tenter d'expliquer ce que l'on ne sait pas réellement. Et aussi pour faire la part de la réalité et de ce que les médias ont pu relater ou écrire. Lola est ces deux voix: celle qui raconte et celle qui contredit (Nadia)
    Lola Lafon nous fait partager la souffrance physique et morale que Nadia et ses camarades endurent lors des entraînements, éprouvants et intensifs. Elles sont affamées et assoiffées car il ne faut surtout pas prendre de poids, et dorment très peu.
    C'est un livre qui sonde les mystères de la performance physique et du don de soi, jusqu'au sacrifice.
    Enfin ce roman nous entraîne dans la Roumanie de Ceausescu, et nous fait entrevoir ce qu'un régime dictatorial peut avoir comme conséquences sur une population.
    La construction originale de ce roman a dérangé certaines d'entre nous. La difficulté de discerner le "vrai" de l'imagination de l'auteur en a perturbé d'autres. Mais c'est justement la diversité des opinions qui a fait la richesse de la discussion.
     
    Groupe les Quatre vents – mars 2015

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  • Ce roman nous plonge au cœur de l’Aveyron en plein hiver 1881 où Paulin Labarthe proscrit de “la Commune” et épris de littérature vient s’installer. 
    C’est la rencontre avec Louis et sa mère, enfant qui ne peut prétendre à l’école encore gérée par l’église et réservée aux nantis. Paulin accepte d’apprendre à lire à Louis qui deviendra instituteur. C’est le début d’une longue saga traversée par les guerres, ou toutes les générations jusqu’en 1981 deviennent à leur tour instituteurs (trices). 
     
    Nous avons aimé : l’aspect historique et sociologique : la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’évolution des revendications des enseignants, les premiers syndicats et bien sûr la fermeture progressive des écoles dans les petits villages ... 
    Nous avons moins aimé : certaines longueurs, un style cinématographique…
     
    Groupe Cent Arpents –Mars 2015  

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  • Andrew Neyman est un jeune ambitieux, déterminé à devenir un grand batteur de jazz. Accepté au prestigieux Conservatoire de Shaffer, il intègre le groupe du professeur T. Fletcher.

    Commence alors un cruel apprentissage fait d'ambiguïté, d'exigence, de manipulation, de rivalité, d’oppression. 

    Ce film, presque un huis clos professeur/élève est un régal du point de vue musical et cinématographique.

    Nous avons apprécié la précision du montage ainsi que les première et dernière scènes très réussies. 

    Il a ouvert une discussion sur les rapports humains et la souffrance dans la réussite artistique. 

    Nous avons aimé ce film mais cet affrontement, cette tension nous ont mis mal à l'aise au détriment du plaisir que nous aurions du ressentir à l'écoute des prestations musicales époustouflantes.

    D'autre part, l’élan collectif de l'orchestre est écrasé car Fletcher exacerbe les rivalités entre les musiciens. 

    Il n'y a pas d'apprentissage possible sans effort et persévérance. Il faut trouver l'équilibre entre le plaisir et le niveau de  "souffrance" acceptable dans son accomplissement personnel.

    En revanche, domination et perversité dans les rapports humains s'avèrent souvent destructrices, malsaines et peuvent mener à la vengeance et à la violence.

     Groupe Ciné-Volver Mars 2015


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