• Ce roman autobiographique (prix Goncourt  1968) a permis à l’ensemble des  lectrices de notre groupe de se replonger dans le monde rural des années cruelles de la guerre dont l’auteur dresse un tableau très réaliste.

    Dans ce 4ème tome du cycle, la grande patience,  Bernard  Clavel rend hommage à ses parents ; nous les retrouvons dans ce roman épuisés par cette longue vie de travail, de privations  et d’inquiétude aussi  pour le fils disparu. Fierté, dureté, mais aussi amour du travail bien fait, incompréhension du choix de vie des enfants alimentent cette lecture. Même si une carapace rigide peut masquer un cœur tendre, il est dans ces temps-là interdit de l’exprimer… L’issue sera fatale, seuls les remords subsisteront. Ce roman naturaliste émeut et ne laisse pas indifférent.

    Groupe : Renaissance (Janvier 2012)


    votre commentaire
  • Qu'arrive-t-il au détective Lincoln Perry ? Il est suspecté dans la mort de deux personnes alors que son rôle se limitait au départ à une simple recherche. 

     

    Dans cette enquête aux multiples rebondissements, les éléments à charge contre Lincoln, s'accumulent. Sa ténacité et sa fougue lui permettent néanmoins de rassembler et d'analyser les différents évènements pour comprendre enfin que «  la confusion tue ». 

     

    Car cette histoire repose sur les réactions subjectives des principaux protagonistes : chacun s'est persuadé de la culpabilité d'une personne parce qu'il la trouve antipathique (détective, policier, procureur). 

     

    Si le style de ce roman est plutôt simple, il faut reconnaître que l'histoire est riche en péripéties. Certes, l'auteur, jeune écrivain, a eu recours à certaines facilités de scénario. Mais nous avons aussi relevé quelques scènes plus intimes et bien écrites sur la personnalité du détective dans ses relations avec les autres et dans son autocritique, ainsi que quelques touches d'humour.

     

    Avis mitigés sur ce livre dans lequel une fin un peu conventionnelle en a déçu certaines.

     

    Groupe : Polar (Janvier 2012)


    votre commentaire
  • La vie devant soi d’Emile Ajar

    La langue maternelle de Vassilis Alexakis

    Lucky Jim by Kingsley Amis

    Le père Goriot d’Honoré de Balzac

    Laver les ombres de Jeanne Benameur

    Le chapeau de Vermeer de Timothy Brook

    Prodigieuses Créatures de Tracy Chevalier

    Pourquoi les chimpanzés ne parlent pas de Laurent Cohen

    Un brillant avenir de Catherine Cusset

    La calèche de Jean Diwo

    Le retour d’Anna Enquist

    Les révoltés de Cordoue d’Ildefonso Falcones

    Les naufragés de l’île Tromelin d’Irène Frain

    Le coiffeur de Chateaubriand d’Adrien Goetz

    Vie et destin de Vassili Grossmann

    La fortune de Sila de Fabrice Humbert

    L’art français de la guerre d’Alexis Jenni

    Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson.

    Artemisia d’Alexandra Lapierre

    Les chaussures italiennes de Henning Mankell

    Du domaine des murmures de Carole Martinez

    Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

    Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

    Les brumes du passé de Leonardo Padura

    Bel Canto by Ann Patchett

    Le chevalier de St Georges de Claude Ribbe

    En avant, route d’Alix de Saint-André

    El Jardín de las dudas de Fernando Savater

    Miss Mackenzie by Anthony Trollope

    Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan

    The Forest Loverby Susan Vreeland

    Avant d’aller dormir de Steve Watson

    Le convoi de l’eau d’Akira Yoshimura

     

    votre commentaire
  • L'auteur nous entraine dans son rêve.

    Elle sauve sa grand-mère d'une maison de retraite pour l'emmener vivre avec elle.

    Jeanne a 80 ans et Jade 30 ans, malgré la différence d'âge leur relation est idyllique "trop belle pour être possible".

    Un livre qui nous parle de la vieillesse mais aussi un hymne à lecture.

     

    Ce livre n'a pas fait l'unanimité mais la discussion a été intéressante.     

     

    Groupe : Val-Boissière (Janvier 2012)


    votre commentaire
  • Ecrire sur sa famille, sur sa mère, cela a été fait maintes fois.  Avec son propre questionnement, Delphine de Vigan nous propose dans ce livre si particulier, si personnel des récits de la vie familiale entrecoupés d’interrogations sur l’origine de la maladie de sa mère.

    L’écriture  lui permettra-t-elle de ne plus être en quête de cette souffrance, de ce mystère ?

    Cette mère était à la fois si présente si lointaine.

    L’humour et l’écriture poétique révèlent le comique caché dans les épisodes les plus dramatiques, notamment lors des extravagances de sa mère  pendant ces bouffées délirantes.

     

    Ce livre a rencontré presque l’unanimité du groupe.

     

    Quel a été le rôle des parents,  la maladie de la tante de Lucile ? Avec l’écriture de ce livre, Delphine de Vigan pourra-t-elle penser à sa mère sans que son souffle en soit coupé.

     

    Groupe : Calliope (Janvier 2012)

     

     

    Avis du groupe de la Bataille (mars 2012) :  

     

    "Du noir vient une lumière secrète" dit le peintre Soulages. C'est peut-être, cette lumière secrète qui nous est dévoilée dans le roman de DV : la vérité humaine de sa mère.

      

    "Rien ne s'oppose à la nuit...

     

    Et que ne durent que les moments doux..."

     

    C'est un vrai coup de cœur de lecture. Sur fond sonore de la chanson de Bashung :

    DV parcourt tout le labyrinthe de la mémoire familiale pour sortir à la lumière et dire l'amour qu'elle a pour sa mère, cette lumière noire qu'elle appelle : "outrenoir, dont la réverbération, les reflets intenses, la lumière mystérieuse, désigne un ailleurs".

     

    Un ou une auteur(e) peut-il écrire les souffrances, les intimités souvent cachées de sa famille ? Cela c'est déjà fait : DV cite Lionel Leroy dans son roman : "Chagrin". Delphine de Vigan ira jusqu'au bout.

    Cette situation de souffrance totale pour l'écrivaine et sa famille a bouleversé une bonne majorité des lectrices du groupe ; quelques unes ont été dérangées en particulier par le questionnement de l'auteure : "les affres" dans lesquels elle se débat pour se donner le droit de dire sa mère.

     

    L'auteure a osé écrire cette part noire et tourmentée de sa maman avec des mots simples et sans pathos. A propos de cette maladie qu'on nomme bipolarisme ou trouble bipolaires ou psychose maniaco-dépressive quelques lectrices se sont exprimées.

     

    Ce roman, nous a beaucoup interrogées. Il a ouvert notre regard sur cette maladie dont Lucile souffre. il est très difficile d'imaginer cette douleur. Mais DV réussit à livrer l'étrange onde d'angoisse qui s'infiltre dans le psychisme de Lucile et de son entourage.  "Rien ne s'oppose à la nuit" chante Bashung.

    Delphine de Vigan écrit sa mère.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires