• 9782914645805.gif1556, François suit des études de médecine à l'université de Montpellier. Hélas sa passion ne se trouve guère en ses études choisies et imposées par son père, mais en l'art de la cuisine; D'ailleurs le seul cours qu'il suit avec assiduité est celui d'herboristerie, et encore, ce n'est qu'en la perspective de découvrir de nouvelles plantes et parfums qu'il pourra utiliser dans l'une de ses recettes. Un jour tout bascule lorsque plusieurs morts suspectes surviennent en ville. En effet des personnes décèdent après avoir bu une mystérieuse boisson vendue par un apothicaire de passage. Et l'affaire fait grand bruit, certains parlent même de complots et il ne faut guère longtemps pour qu'un bouc émissaire soit désigné. Laurent Catalan, professeur herboriste de François et apothicaire, est vite suspecté dû à ses sympathies pour le protestantisme et à ses origines juives. François est scandalisé par l'affaire et décide  de mener l'enquête pour sauver son maître. En compagnie de son ami Félix, étudiant comme lui, il découvre vite une trame mystérieuse qui le mènera jusqu'à Bologne sur les traces d'une plante mystérieuse, venue des Amériques, dont les fruits seraient très toxiques...

     

    L’auteur le sous-titre : Un roman noir et gastronomique au temps de la Renaissance.

    Michèle Barrière est une historienne de la gastronomie et on se rend vite compte que la cuisine l’intéresse plus que l’enquête policière. Celle-ci  conduit nos protagonistes de Montpellier à Padoue en passant par Marseille et Bologne. C’est cette partie qui a été la plus appréciée de par les descriptions des mœurs, des fêtes (La Porchetta), les rencontres avec les savants.

    L’ambiance de l’époque est crédible, la découverte des rivalités entre médecins, apothicaires et épiciers, la découverte de nouvelles plantes, l’évocation de personnages célèbres  ont été appréciées par la plupart.

    Nous avons conclu que le côté « polar » n’était qu’un prétexte pour nous faire découvrir l’introduction de la tomate en Europe.

    Le livre est assorti de recettes de la Renaissance dont celle de l’hypocras que nous n’avons pas testée !

    Groupe : Polar


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  • 28998.jpgUn Rappel pour ceux qui n’ont pas encore vu le film. Il s’agit d’une tranche de vie d’une famille de bourgeois parisiens, pas tous, loin de là, conservateurs, certains mêmes, dont le personnage clef, le père de 80 ans, fut un grand médecin et ancien résistant, étant très engagés dans l’altruisme militant.

     

    Cette vie est bouleversée par l’irruption, très imprévue, d’une jeune et belle moldave et de sa fille sans papiers et donc, de ce fait menacées d’expulsion… D’un hébergement de la moldave chez le père on passe à un mariage blanc, au constat par le reste de la famille que ce mariage a été consommé, au vaudeville donc. Mais l’on passe ensuite à la gestion d’un détournement d’affection et d’héritage, quasiment au drame, avec même une possible machination d’assassinat du père par sa nouvelle femme, déclenchant une problématique de dénonciation aux autorités afin de faire expulser la moldave.

     

    Tout le monde a aimé ; ce qui n’a pas empêché (bien au contraire) de longs débats très nourris sur les pistes vraies ou fausses qu’ouvre délibérément Anne Le Ny (qui nous avait déjà tous marqués par son film « ceux qui restent »).

     

    Certes les personnages pourraient êtres considérés comme « convenus » : les bobos politiquement corrects, le père noble, glorieux, militant, l’immigrée fille de l’Est, cuistre et raciste bombe sexuelle avide des bienfaits de l’ouest, le fils-égoïste-et-cynique-qui-a-réussi-mais-on-ne-sait-pas-tout, la petite fille adolescente, en révolte contre son père et la société et devenue donc, de ce fait, la complice privilégiée du grand père, la fille pâle incarnation d’un Droit de l’Hommisme, un gendre falot, une belle-fille aux pieds sur terre …

     

    Nous sommes tous convenus (nous aussi …) que ce risque a été écarté par un remarquable jeu d’acteur, en particulier un Fabrice Lucchini … sobre … et une Karin Viard réussissant à donner corps à deux personnages successifs aux antipodes l’un de l’autre.

     

    Si tout rentre apparemment dans l’ordre à la fin, l’ébranlement de la famille laissera des traces profondes, qui pour notre groupe ont été autant de thèmes de débats et de renvois aux expériences personnelles de chacun.

     

    Ce qui nous as le plus « divisé », et donc a été le plus riche, a tourné autour du droit à l’amour d’un octogénaire au regard d’un risque de « non assistance à personne en danger ». Le père noble abuse-t-il sordidement de la situation, ou aime-t-il d’amour ? Tatiana ne vit-elle cette aventure que pour sa fille, ou n’est-elle en fait qu’intéressée, sordidement elle aussi, pour elle-même, et prête à tout (y compris avec le fils après le père) ou a-t-elle des circonstances atténuantes ?

     

    Ce qui nous a le plus rassemblés s’est développé autour des relations complexes entre frères et sœurs.

    Groupe : Volver


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  • jdp-chaine-0411_main-basse-sur-le-riz_arte.jpgDocumentaire exceptionnel réalisé par Jean Crépu (Fipa d'or 2010, catégorie Grands reportages et faits de société) Main Basse Sur Le Riz dépeint un incroyable drame humanitaire complètement ignoré par les médias occidentaux. Jean Crépu enquête sur ce marché international du riz, sur les enjeux et les dérives de ce commerce. Il pointe du doigt les responsables d'une panique incontrôlable qui a enflammé le monde en quelques jours.

     

    Le riz, vital pour la sécurité alimentaire des pays pauvres, est la céréale la plus consommée au monde. Au printemps 2008, son prix est monté en flèche jusqu'à provoquer des émeutes de la faim.

    Ce documentaire Arte instructif et passionnant met en lumière un enjeu majeur de l'équilibre alimentaire mondial.

    Groupe Vidéo


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  • 9782070787630.gifRoseanne est une centenaire enfermée depuis plus d'un demi-siècle dans l'hôpital psychiatrique de Roscommon en Irlande. Pourquoi cette femme intelligente, réfléchie, qui garde encore des traces de son ancienne beauté, a-t-elle passé dans ce lieu  la plus grande partie de sa vie ? C'est ce que cherche à savoir le docteur Greene, psychiatre en chef de l'hôpital, chargé d'évaluer les patients pour une éventuelle réintégration dans la société. Pour dénouer les fils de l'histoire, l'auteur a choisi de nous faire entendre alternativement deux voix : celle de Roseanne qui écrit en secret ses souvenirs (plus ou moins fidèles et précis), et celle du docteur Greene qui note ses entretiens avec Roseanne et la progression de son enquête. Grâce à ces deux récits étroitement entremêlés, nous allons découvrir la vérité sur la vie de Roseanne, broyée par les évènements tragiques de son pays, par le poids de la religion et par les mesquineries et les mensonges de la société.

    De cette plongée dans tout un siècle de l'histoire de l'Irlande se dégage un très beau portrait de femme qui, malgré ses souffrances, reste généreuse et sans haine, et accède à une certaine forme de bonheur.

     

    Sebastian Barry est un écrivain irlandais contemporain, célébré dans son pays où il a reçu de nombreux prix littéraires

    Le Testament caché est un roman foisonnant et envoûtant, subtilement construit, qui nous parle des ravages de l'Histoire sur les gens, de la mémoire, de la relation forte des êtres humains entre eux.

    Il a plu à l'unanimité dans notre groupe et vaut vraiment la peine d'être découvert

    Groupe : Neauphle

     

    18 octobre 2010 :

    Livre très complexe qui aborde différents sujets : guerre civile en Irlande, poids de l’Eglise sur la société, conflit entre protestants et catholiques.

    C’est aussi une belle étude de la mémoire : à chacun sa vérité. Solitude des personnages.

    Le problème des secrets de famille est aussi abordé dans un contexte propre à l’Irlande.

    Poésie, mystère et fantastique s’entremêlent.

     

    Ce livre nous tient en haleine jusqu’au bout.

     

    Groupe : Val Boissière

     


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